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Libération

Fin de la prise d'otages en Thailande. La junte birmane a salué l'action de l'armée thaïlandaise qui a anéanti le commando karen qui occupait l'hôpital de Ratchaburi.

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publié le 26 janvier 2000 à 21h41

Ratchaburi, envoyé spécial.

Les dix dépouilles des preneurs d'otages enveloppées dans des draps tachés de sang sont déposées devant le bâtiment criblé de balles de l'hôpital de Ratchaburi, comme pour témoigner que tout est consommé. Vingt-quatre heures après que le commando composé de combattants de la minorité ethnique karen et d'étudiants birmans eut commencé la prise d'otages dans ce complexe hospitalier situé à 100 km à l'ouest de Bangkok, la police thaïlandaise a donné l'assaut. «Tous les preneurs d'otages ont été tués en action pendant le combat. Aucun otage n'a été blessé», explique le général de police Anan Haemaphanon, alors que les corps sont embarqués dans une ambulance.

Les 30 commandos de police qui ont effectué l'attaque sortent, le fusil d'assaut en travers de la poitrine et le visage fermé, sous les applaudissements du public et des infirmières. Tout est bien qui finit bien. Et pourtant, le dénouement de cette crise, au cours de laquelle environ 500 patients de l'hôpital ont été retenus en otages, laisse un goût amer. Le principal bénéficiaire en est la dictature militaire au pouvoir en Birmanie qui tente depuis plusieurs années d'éliminer l'Armée de Dieu, le groupe de guérilla anti-Rangoon dont étaient issus les dix preneurs d'otages.

Dans un communiqué, la junte birmane a vivement remercié le gouvernement thaïlandais «pour la manière décisive dont il a protégé ses citoyens des périls du terrorisme». «Le terrorisme devient une arme de choix dans ce nouveau mil