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Futur mode d'emploi pour une Europe à 28. La Commission souhaite une réforme «ambitieuse» des institutions pour éviter le blocage.

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publié le 27 janvier 2000 à 21h31

Bruxelles, de notre correspondant.

Si rien ne change, une Union européenne étendue à 28 pays (y compris la Turquie) aura bien peu de chance d'échapper à la paralysie, le système institutionnel actuel ayant été conçu, en 1957, pour six Etats. Or, la grande majorité des Quinze ne montre guère d'empressement pour se lancer dans une refonte des institutions européennes, soit par euroscepticisme, soit par crainte d'éventuels problèmes de politique intérieure. Dans son avis, rendu public hier ­ et justement intitulé: «Adapter les institutions pour réussir l'élargissement» ­, la Commission appelle donc les gouvernements à montrer qu'ils ont «une vision pour l'avenir», selon les mots de son président, l'Italien Romano Prodi.

La conférence intergouvernementale (CIG), qui s'ouvrira le 14 février à Bruxelles pour se conclure, en théorie, lors du sommet européen de Nice, en décembre prochain, leur donnera l'occasion de procéder à une réforme «ambitieuse, vraiment très ambitieuse». Bruxelles montre l'exemple en proposant à la fois d'aller au-delà des sujets déjà inscrits à l'ordre du jour de la CIG (taille de la Commission, extension du vote à la majorité, poids respectif des pays lors des votes) et en suggérant une série de solutions qui, si elles sont adoptées par les gouvernements, devrait permettre d'éviter le chaos. «Le moment est grave», a solennellement prévenu Michel Barnier, le commissaire chargé de la CIG.

Bruxelles souhaite, en premier lieu, que le vote à la majorité qualifiée au