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Libération

Israel: l'argent sale. Cinq partis font l'objet d'une enquête judiciaire.

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par Flore de PRENEUF
publié le 29 janvier 2000 à 21h36

Jérusalem, intérim.

C'est sans précédent en Israël: tous les plus hauts rouages de l'Etat sont soupçonnés de corruption. Des ministres, des hauts fonctionnaires, l'ex-Premier ministre Netanyahou, le président Ezer Weizman sont associés, de près ou de loin, à des affaires de fraude et de corruption. Même Ehud Barak n'est pas épargné, puisque, jeudi, a été ordonné une enquête judiciaire sur le financement de sa campagne électorale, l'an dernier. «Depuis la vague de corruption des années 70, Israël n'a jamais connu une telle détérioration des normes de conduite de ceux qui ont le pouvoir», commentait vendredi Yoel Marcus dans le quotidien Ha'aretz. Ecrans. Un rapport du contrôleur d'Etat a révélé jeudi que Barak, ancien kibboutznik et soldat à l'image impeccable, aurait financé sa campagne par des moyens illégaux ­ à hauteur de 2,6 millions de dollars (environ 15 millions de francs) ­ en ayant recours notamment à des associations écrans. Le rapport ne le met pas directement en cause mais cite son secrétaire de cabinet Yitzhak Herzog et Tal Zilberstein, responsable de sa campagne. La formation travailliste n'est d'ailleurs pas la seule à avoir enfreint la loi. Selon le contrôleur d'Etat, 10 des 15 formations siégeant à la Knesset ont eu recours à des pratiques illégales et cinq font l'objet d'une enquête judiciaire.

Symptôme. Ces affaires voient le jour trois semaines après les révélations entachant la réputation de probité du président Weizman, le vainqueur de la guerre des Six