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Libération

Autriche: Jorg Haider montre les crocsLe leader extrémiste répond à Jacques Chirac et à Bruxelles.

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publié le 31 janvier 2000 à 21h33

Vienne de notre correspondant.

«Chirac est l'un de ces hommes politiques en Europe qui a vraiment tout fait de travers ces dernières années et qui a d'ailleurs fini par perdre les élections.» C'est en ces termes peu diplomatiques que Jörg Haider, attaqué de toutes parts pour son idéologie d'extrême droite, a répondu samedi aux critiques du président français, qui a mis en garde l'Autriche contre les «conséquences» que pourrait provoquer l'entrée du FPÖ dans le prochain gouvernement. Le leader populiste, qui fêtait en grande pompe (hélicoptère, feux d'artifice et strudel géant de 50 mètres de long) son cinquantième anniversaire sur les sommets enneigés de son fief de Carinthie, a également rappelé que Jacques Chirac l'avait «très chaleureusement salué lors de sa dernière visite en Autriche (en février 1998, ndlr)».

«Choix des citoyens». Ne ménageant pas non plus la Belgique, qui avait demandé une «réaction commune» des Quinze face au «danger Haider», le chef du FPÖ s'est exclamé devant quelques milliers d'amis et de sympathisants: «Nous-mêmes, nous n'exigeons pas la mise à l'écart du gouvernement belge corrompu, qui a maintenant des idées sur l'Autriche et qui tolère les abus contre les enfants, et où les parents doivent descendre dans les rues de crainte que ce gouvernement conspire avec des criminels!» Mettant alors les dirigeants de ces deux pays dans le «même sac», il a conclu: «Voici une attitude typique des bureaucrates de Bruxelles, qui n'acceptent pas de reconnaître le