Le colonel Akel Hachem, numéro 2 de l'Armée du Liban-Sud (ALS) et
homme fort de cette milice auxiliaire d'Israël au Liban, a trouvé la mort hier dans un attentat revendiqué par le Hezbollah. C'est un nouveau coup porté aux discussions de paix entre Israël et la Syrie, actuellement au point mort. Commandant la quatrième brigade de l'ALS, Akel Hachem était le successeur désigné du général Antoine Lahad, qui dirige actuellement la milice. Son véhicule a été la cible d'une attaque à l'explosif à l'intérieur du secteur occidental de la zone occupée par Israël au Liban-Sud. La Résistance islamique, branche armée du Hezbollah chiite intégriste, a revendiqué l'attentat contre «le traître Akel Hachem». Il avait été condamné à mort par les autorités libanaises pour «intelligence avec l'ennemi».
Israël a aussitôt promis une riposte et pointé du doigt la responsabilité de la Syrie. Ephraïm Sneh, vice-ministre de la Défense israélien, estime que «la Syrie a lâché la bride au Hezbollah et lui a permis de perpétrer un attentat qui pourrait provoquer une détérioration de la situation». La situation au Liban, avec le retrait du plateau du Golan, est le grand dossier discuté entre la Syrie et Israël. Le Premier ministre israélien, Ehud Barak, s'est engagé à appliquer d'ici au 7 juillet prochain la résolution 425 de l'ONU, qui demande à Israël de «retirer sans délai ses forces de tout le territoire libanais». Mais il lui faut des garanties et notamment que la Syrie neutralise le Hezbollah.
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