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Libération

L'Autriche en émoi

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publié le 1er février 2000 à 22h30

L'annonce des menaces de sanctions de l'Union a fait l'effet d'une

douche froide à Vienne. Pour la première fois depuis le début des attaques, le chef des conservateurs, Wolfgang Schüssel, par ailleurs toujours ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement sortant, a paru déstabilisé: «Cela ne me semble pas correct que 14 membres de l'Union décident de mesures sans en discuter avec le quinzième!». «Qu'ils se fassent des soucis, qu'ils se posent des questions, je peux le comprendre, a-t-il ajouté. Mais émettre des jugements avant même la constitution du gouvernement, cela s'appelle avoir des préjugés». Pour conclure, il a affirmé «poursuivre la recherche de la formation d'un gouvernement avec le FPÖ». Face à la tornade, le président Thomas Klestil a immédiatement convoqué pour aujourd'hui le chancelier, encore en poste, Viktor Klima (leader des sociaux-démocrates), et son «adjoint», le vice-chancelier Wolfgang Schüssel. Le chef de l'Etat a durement critiqué les violentes sorties de Jörg Haider de ce week-end («Chirac fait tout de travers», et le gouvernement belge est «corrompu»), dénonçant «le choix des termes employés comme un faux pas verbal qui démontre une méconnaissance des usages internationaux». A l'issue d'une rencontre avec le président Klestil en fin d'après-midi, le leader de l'extrême droite a admis «regretter ses déclarations». Mais il a ajouté qu'il s'excusait «à condition que l'Europe se décide à accepter les changements démocratiques» en Autriche. Ce t