Ravi et presque confiant, le directeur de l'Unicef-France, Jacques
Hintzy, ne cachait pas hier sa satisfaction en annonçant la création de l'Alliance mondiale pour la vaccination et la production de vaccins (Gavi). «Pour la première fois, une initiative mondiale de cette importance regroupe tous les partenaires, que ce soit l'OMS, la Banque mondiale, mais aussi les fabricants de vaccins, et différentes ONG. Et grâce aux dons de la Fondation Bill Gates, cette initiative commence avec un vrai financement». Cette initiative se révèle quoi qu'il en soit particulièrement opportune, alors les organismes internationaux tirent la sonnette d'alarme à propos de la vaccination des enfants. Certes, il y a vingt ans, à peine 10% des enfant dans le monde étaient vaccinés contre six maladies essentielles (rougeole, diphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite et tuberculose), et on ne serait aujourd'hui pas loin d'un taux de couverture vaccinale de 70%. Il n'empêche, les fonds de l'Unicef pour la vaccination sont en baisse. Dans toute une série de pays africains, les systèmes de santé sont en pleine régression. S'ajoutent à ces insuffisances de grandes disparités régionales, en particulier entre les villes et les zones rurales. «Au delà de la redynamisation des politiques actuelles de vaccination et de leur extension à des nouveaux vaccins, l'Alliance a aussi pour objectif de stimuler les recherches, en particulier pour progresser dans l'élaboration d'un vaccin contre le paludisme, et bie