Jérusalem, intérim.
Sept mois après son arrivée au pouvoir, Ehud Barak se retrouve sur la défensive sur tous les fronts. Le Premier ministre israélien avait promis de retirer l'armée israélienne du Liban d'ici juillet 2000: après plusieurs mois de silence, la guerre vient de reprendre de plus belle, avec son cortège d'images télévisées sanglantes. Barak avait promis de faire la paix avec les Syriens et les Palestiniens avant septembre prochain, mais les négociations avec les uns et les autres sont au point mort. Et la crédibilité du leader travailliste, qui s'était présenté aux élections comme le «Monsieur Propre» de la politique israélienne, bat de l'aile depuis qu'un rapport du contrôleur d'Etat l'accuse d'avoir financé sa campagne par des moyens illégaux.
Les mauvaises nouvelles se succèdent depuis dix jours. Dimanche, Tsahal a déploré un mort et sept blessés près de la frontière israélo-libanaise, portant à cinq le nombre de morts israéliens en dix jours, contre douze pour toute l'année 1999. L'attaque du mouvement chiite Hezbollah est intervenue une semaine après l'assassinat du colonel Akel Hachem, numéro 2 de l'armée du Liban-Sud (ALS), la milice financée et soutenue par Israël. Le Premier ministre israélien, en visite officielle en Jordanie dimanche, a annoncé que le Hezbollah payerait «un prix élevé» pour ses attaques meurtrières et a laissé entendre que les négociations avec la Syrie en pâtiraient si Damas ne mettait pas du sien pour freiner l'escalade militaire. Isr