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Libération

Londres négocie avec les pirates de l'air. Le commando afghan exige la libération d'un captif des taliban.

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publié le 8 février 2000 à 22h23

Londres, de notre correspondant.

Arrivé lundi à 2 heures du matin en provenance de Moscou, le Boeing des Ariana, les lignes aériennes afghanes, est resté toute la journée en bout de piste sur l'aéroport de Stansted, au nord de Londres. Dans l'après-midi, les pirates qui s'étaient emparés de l'appareil dimanche peu après son départ de Kaboul ont relâché cinq, puis trois otages. Les autorités britanniques ont entamé les négociations avec les pirates de l'air dès leur arrivée à Stansted, mais restaient muettes sur l'identité des preneurs d'otages et leurs revendications. La police a tout juste confirmé avoir livré de l'eau, de la nourriture et des médicaments aux 165 passagers, équipage et pirates inclus. Un générateur a été branché sur l'appareil pour faire marcher le chauffage et les portes de l'appareil ont été régulièrement ouvertes pour aérer le Boeing. Une famille libérée à Stansted a affirmé que les passagers étaient «bien traités».

Selon des informations en provenance du Pakistan et d'Afghanistan, les pirates demandent la libération d'un chef de guerre afghan, Ismail Khan, emprisonné depuis 1997 par le régime des taliban (lire ci-contre). Les autorités de Kaboul ont refusé de négocier avec les pirates de l'air. Les otages libérés parlent de six ou huit hommes lourdement armés qui, quelques minutes après le décollage de la capitale afghane vers Mazar I Sharif, la grande ville du nord du pays, ont annoncé le détournement de l'appareil. L'avion a commencé alors un long périp