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Libération

Israël replonge dans le bourbier libanais. Trois centrales électriques libanaises détruites par l'Etat hébreu.

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publié le 9 février 2000 à 22h22

Jérusalem, de notre correspondant.

Cris de vengeance du Hezbollah, le mouvement islamiste chiite, menaces d'Israël de frappes encore plus massives au cas où son territoire serait visé, populations de la Haute-Galilée appelées à rejoindre les abris" Tous les ingrédients semblaient réunis pour une nouvelle escalade au Sud Liban. Malgré l'impression de déjà-vu, la crise pourrait n'être que de courte durée, aucun des belligérants n'ayant intérêt à aller trop loin.

En représailles aux attaques du Hezbollah, Ehud Barak a décidé lundi de s'en prendre aux infrastructures libanaises. Peu après minuit, son aviation a détruit trois centrales électriques, près de Beyrouth, à Baalbeck et à Deir Nbouh (Nord), plongeant le pays dans l'obscurité. Les bombardements ont été encore plus intenses que ceux ordonnés en juin dernier par Netanyahou, mais moins sanglants: 18 blessés contre 8 morts.

Ils étaient attendus après les lourdes pertes infligées à l'armée israélienne par les combattants chiites. Six de ses soldats ont été tués en huit jours, contre treize pour toute l'année 1999. Dans le même temps, l'ALS (armée du Liban- Sud), sa milice supplétive, a perdu deux officiers, dont un de premier plan, le colonel Akl Hachem. Ehud Barak qui promettait de rapatrier d'ici à juillet ses soldats embourbés au Sud Liban se retrouve entraîné dans une opération militaire à haut risque et aux bénéfices plus que douteux.

Blocage diplomatique. En chute dans les sondages, accusé d'avoir financé sa campagne électo