Jérusalem, de notre correspondant.
Cris de vengeance du Hezbollah, le mouvement islamiste chiite, menaces d'Israël de frappes encore plus massives au cas où son territoire serait visé, populations de la Haute-Galilée appelées à rejoindre les abris" Tous les ingrédients semblaient réunis pour une nouvelle escalade au Sud Liban. Malgré l'impression de déjà-vu, la crise pourrait n'être que de courte durée, aucun des belligérants n'ayant intérêt à aller trop loin.
En représailles aux attaques du Hezbollah, Ehud Barak a décidé lundi de s'en prendre aux infrastructures libanaises. Peu après minuit, son aviation a détruit trois centrales électriques, près de Beyrouth, à Baalbeck et à Deir Nbouh (Nord), plongeant le pays dans l'obscurité. Les bombardements ont été encore plus intenses que ceux ordonnés en juin dernier par Netanyahou, mais moins sanglants: 18 blessés contre 8 morts.
Ils étaient attendus après les lourdes pertes infligées à l'armée israélienne par les combattants chiites. Six de ses soldats ont été tués en huit jours, contre treize pour toute l'année 1999. Dans le même temps, l'ALS (armée du Liban- Sud), sa milice supplétive, a perdu deux officiers, dont un de premier plan, le colonel Akl Hachem. Ehud Barak qui promettait de rapatrier d'ici à juillet ses soldats embourbés au Sud Liban se retrouve entraîné dans une opération militaire à haut risque et aux bénéfices plus que douteux.
Blocage diplomatique. En chute dans les sondages, accusé d'avoir financé sa campagne électo