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Libération

Le Hezbollah, arme iranienne entre les mains syriennes. Après le report des négociations de paix, le mouvement chiite a retrouvé sa liberté de manoeuvre au Sud Liban.

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publié le 9 février 2000 à 22h22

Le Hezbollah a regagné sa liberté de manoeuvre au Sud-Liban. Si Damas

avait probablement incité le mouvement islamiste chiite à faire preuve de retenue pendant la durée des négociations avec Israël, le report sine die du troisième round, prévu pour le 19 janvier aux Etats-Unis, lui a fait retrouver ses capacités offensives. A l'évidence, celles-ci sont d'autant plus redoutables que l'armée israélienne étale ses faiblesses. Déjà peu combatifs, les miliciens de l'armée du Liban-Sud (ALS, forces supplétives de Tsahal) ont encore moins envie de se battre du fait du retrait annoncé de l'armée israélienne avant le 17 juillet. Un constat qui vaut aussi pour les soldats israéliens, de moins en moins prêts à mourir pour une cause déclarée perdue.

Mobilité sans précédent. S'ajoutent encore les propres performances militaires du Hezbollah qui ne se contente plus de tendre des embuscades ou de piéger des routes mais s'attaque désormais aux fortins de l'armée israélienne et semble disposer de possibilités de se déplacer sans précédent sur le territoire occupé par les Israéliens. Comme le montre la récente élimination du numéro deux de l'ALS. Dans la population libanaise, notamment à Beyrouth soumis à un rationnement rigoureux de l'électricité après la destruction de trois centrales électriques par l'aviation israélienne, prévaut désormais le sentiment que le mouvement islamiste a d'ores et déjà remporté la bataille, l'armée israélienne n'ayant plus que les moyens de se venger en faisant ap