Menu
Libération

Pas de blâme européen pour l'ÖVP. La France et la Belgique sont minoritaires au sein du Parti populaire.

Article réservé aux abonnés
publié le 11 février 2000 à 22h19

«La ligne de la fermeté est minoritaire au sein du Parti populaire

européen (PPE, ndlr)», a reconnu hier soir François Bayrou, député européen et président de l'UDF. De fait, il semble de moins en moins probable que les conservateurs autrichiens du Parti populaire (ÖVP) de Wolfgang Schüssel soient, un jour, exclus du PPE. Hier, la réunion du bureau politique du PPE ­ qui regroupe les démocrates-chrétiens et les conservateurs européens ­ a montré qu'à peine un tiers de ses membres militaient pour qu'une sanction exemplaire frappe l'ÖVP après son alliance avec une extrême droite nationaliste, xénophobe et antieuropéenne. Soit l'exact opposé de la charte fondatrice du PPE" «Si pour préserver les structures, on renie le projet, cela ne m'intéresse pas», s'est exclamée Joëlle Milquet, présidente du Parti social-chrétien (PSC) belge francophone.

La ligne dure. C'est donc au nom des «valeurs» de la démocratie-chrétienne que l'UDF, le Parti populaire italien (PPI) et le PSC belge ont déposé, hier, une demande formelle d'exclusion de l'ÖVP. Ces trois partis sont soutenus, selon l'eurodéputée UDF Marielle de Sarnez, par «le Parti populaire espagnol d'Aznar ainsi que les conservateurs grecs». Auxquels il faut ajouter les chrétiens-démocrates flamands, qui ont tergiversé avant de rejoindre la «ligne dure». Ce qui commence à faire du monde, mine de rien.

Mais voilà, les Allemands de la CDU-CSU dominent de la tête et des épaules le PPE dont ils sont l'âme et auquel ils fournissent le plus f