Bruxelles, envoyée spéciale.
Mais quelle mouche a piqué la Belgique? Hier, le procureur du roi confirmait la demande de levée de l'immunité parlementaire d'Edith Cresson. Mardi dernier, le gouvernement belge voyait son recours contre le secret médical du dossier Pinochet reçu par la justice britannique, dernier espoir pour retenir l'ancien dictateur en Europe. Entretemps, le ministre des Affaires étrangères, Louis Michel, lançait un appel au boycott des classes de neige en Autriche pour protester contre l'entrée de l'extrême droite au gouvernement" Montrée du doigt il y a peu pour des affaires de corruption, de pédophilie et de dioxine, la Belgique se sent aujourd'hui assez sûre d'elle pour afficher une politique internationale éthique et courageuse. «Un vent nouveau souffle dans notre pays. Nous avons déjà transformé une partie de notre société, il est normal que cela se voie à l'extérieur et que notre politique étrangère ait plus de crédibilité. Ce n'est pas parce que nous sommes un petit pays qu'il ne faut pas se prononcer sur des dossiers qui le méritent», affirmait hier à Libération Magda Aelvoet, la ministre de la Santé belge.
Bien sûr, la fermeté de la Belgique vis-à-vis de l'extrême droite autrichienne le parlement belge a adopté une résolution très sévère envers l'Autriche est liée à la présence sur son territoire du parti raciste et nationaliste flamand Vlaams Blok, qui rassemble environ 15% des voix en Flandre et 30% à Anvers. «Le Blok jubile à la Chambre des re