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Libération

Proserbes, les soldats français au Kosovo? Paris et la Kfor démentent l'analyse du «Washington Post».

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publié le 11 février 2000 à 22h18

Les soldats français au Kosovo ont-ils refusé de porter secours à

des policiers de l'ONU agressés par des Serbes? Ont-ils également refusé de soigner des blessés albanais au cours des émeutes de jeudi et vendredi derniers à Mitrovica? Le Washington Post l'affirme dans son édition de mercredi, alors que le ministère français de la Défense et le commandement militaire de l'Otan au Kosovo (Kfor), le démentent.

Le récit du journal américain, repris par l'International Herald Tribune d'hier, se fonde sur le témoignage de plusieurs policiers des Nations unies déployés à Mitrovica, seule grande ville du Kosovo où subsiste une importante population serbe. Jeudi 3 février, un officier de police texan a été jeté à terre et frappé avec un bâton par un Serbe, au cours d'affrontements intercommunautaires. Il a alors vu les soldats français présents sur place quitter la scène et regagner leur véhicule blindé.

«Les faits rapportés par le Washington Post ne sont pas forcément entièrement faux, mais les interprétations qui en sont faites le sont», a indiqué hier Jean-François Bureau, porte-parole du ministère de la Défense. «Il n'y a pas de parti pris en faveur des Serbes», a-t-il ajouté.

«Si les militaires ne sont pas intervenus pour aider les policiers, c'est parce qu'ils étaient appelés ailleurs», a expliqué le porte-parole. Selon l'état-major, l'armée française a en effet dû «exfiltrer» 120 Albanais des quartiers nord de la ville, où ils étaient menacés par les Serbes. Ce sont finalement des