Le Cap, de notre correspondante
C'est une véritable bouée de sauvetage qu'a tendue l'Afrique du Sud au Zimbabwe à la veille d'un week-end électoral placé sous haute tension. Alors que les Zimbabwéens étaient appelés à se prononcer par référendum sur l'adoption d'une nouvelle Constitution, le président sud-africain Thabo Mbeki s'est rendu d'urgence à Harare pour offrir un crédit de 800 millions de rands (près de 820 millions de francs), destiné à donner un peu d'oxygène à une économie au bord du naufrage.
Pénurie. Jamais depuis l'indépendance, en 1980, la situation économique du Zimbabwe n'a été aussi catastrophique. La compagnie nationale de pétrole a fait faillite et l'essence est rationnée de façon drastique. La pénurie a contribué à ralentir l'activité industrielle alors que 50% de la population active est déjà au chômage. Privés d'essence, les Zimbabwéens étaient de plus menacés, ces derniers jours, de coupures de courant puisque la compagnie nationale d'électricité est, elle aussi, incapable de payer ses dettes et doit notamment 120 millions de rands d'arriérés à la compagnie sud-africaine Eskom. Le généreux pactole offert in extremis par l'Afrique du Sud permet au Zimbabwe d'éviter le pire. «Le Zimbabwe est notre principal partenaire commercial et la faillite de l'économie de ce pays aurait des conséquences désastreuses en Afrique du Sud», soulignait dimanche l'éditorial de l'hebdomadaire sud-africain The Sunday Independent.
Incompétence. Mais, en plaçant l'économie zimb