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Libération

Proche-Orient: la paix au point mortIsraël n'a pas respecté la première échéance de l'accord du 4 septembre.

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publié le 14 février 2000 à 22h16

Jérusalem de notre correspondant.

C'est un nouveau rendez-vous manqué du processus de paix. En septembre, à Charm el-Cheikh, station balnéaire du Sinaï égyptien, Ehud Barak et Yasser Arafat s'étaient donné cinq mois pour jeter les bases d'un traité de paix. Non seulement le délai qui expirait hier n'a pas été respecté, mais le fossé qui sépare les deux dirigeants semble n'avoir jamais été aussi grand et le dialogue est rompu depuis plus d'une semaine.

Fusée à étages. Israéliens et Palestiniens ont jusqu'au 13 septembre pour mettre un point final à leur conflit centenaire. Ils devaient conclure à mi-course un accord-cadre, une première ébauche. Ce document devait, dans l'esprit de l'Israélien Barak, fixer les grands principes et démontrer la volonté des deux parties d'aboutir. Conçue comme une fusée à étages, la négociation n'a jamais décollé.

Yasser Arafat, qui avait accepté avec réticence cet exercice à deux temps, propose de sauter l'étape intermédiaire. «Nous devons aller directement à la phase finale, a déclaré son ministre en charge des Relations avec le Parlement, Nabil Amr. Ce concept d'accord-cadre a été inventé par eux [les Israéliens], pas par nous. Il devient maintenant inutile.» Barak, pour sa part, refuse de changer son dispositif et promet «des pourparlers sérieux et intensifs».

Le Premier ministre israélien a une lourde responsabilité dans ce retard. Il a mis deux mois à nommer le chef de sa délégation, avant de donner la priorité au volet syrien, puis à la crise