Berlin, de notre correspondante.
Une amende record à payer et un président qui ne tient plus qu'à un fil: la journée d'hier a marqué une nouvelle escalade dramatique dans le scandale des caisses noires du parti chrétien-démocrate allemand (CDU). Au terme d'une tumultueuse réunion de son groupe parlementaire, Wolfgang Schäuble, président du groupe et président du parti, a dû soudain remettre en question son poste de dirigeant du groupe parlementaire qu'il occupe depuis 1991. Mis en cause personnellement par plusieurs députés, Schäuble a annoncé que de nouvelles élections à la présidence du groupe seront organisées mardi prochain (au lieu de mai). «Un nouveau départ est nécessaire», a-t-il lancé, sans préciser s'il se représenterait ou non.
Eclaboussé personnellement pour avoir reçu un don en liquide de 100 000 marks (335 000 francs) d'un marchand d'armes dans des conditions toujours pas éclaircies, Wolfgang Schäuble n'est plus un président crédible, estiment de plus en plus de députés, notamment en Rhénanie-du-Nord-Westphalie (qui doivent affronter des élections régionales en mai prochain), et font déjà circuler le nom d'un possible successeur, Friedrich Merz, actuellement vice-président du groupe.
Ce rebondissement dramatique est venu couronner une journée de toute façon désastreuse pour la CDU, qui s'est vu présenter hier une première facture extrêmement salée pour ses malversations. Il lui en coûtera, pour commencer, 41 millions de marks (137 millions de francs), soit plus d