Jérusalem, de notre correspondant.
C'est une petite brèche dans le monopole conféré aux rabbins en matière matrimoniale. Les Israéliens également détenteurs d'un passeport étranger vont pouvoir convoler en justes noces auprès de leurs consulats respectifs. Jusqu'à présent, l'Etat hébreu interdisait à l'ensemble des représentations diplomatiques présentes sur son territoire d'unir ses propres nationaux. La mesure prise dimanche par Natan Chtcharansky, le ministre de l'Intérieur, devrait bénéficier à des dizaines de milliers de personnes.
Pas de mariage laïc. Depuis une loi de 1953, les instances religieuses juives, musulmanes et chrétiennes sont les seules autorisées en Israël à célébrer des mariages ou à prononcer des divorces. Il n'existe pas de cérémonie civile, malgré les demandes répétées des laïcs. Le problème est devenu insoluble avec l'afflux en dix ans de près d'un million d'immigrants russes. L'an dernier, un arrivant de l'ex-URSS sur deux n'était pas juif, selon les critères du rabbinat.
Au terme de la loi dite du retour, la nationalité israélienne accordée à tout juif qui en fait la demande peut être étendue au conjoint ainsi qu'aux enfants et petits-enfants. Au regard de la Halacha, la loi divine, n'est juif que celui ou celle dont la mère est juive. On peut donc être israélien, faire l'armée, voter ou payer ses impôts, sans pouvoir passer sous le dais nuptial. Cela concernerait plus d'un quart des nouveaux immigrants.
Voyage coûteux. De plus en plus de couples israé