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Libération

Investiture de Mesic en Croatie. 71 délégations ont assisté à la cérémonie.

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publié le 19 février 2000 à 22h43

La cérémonie d'investiture du nouveau président croate, le centriste

Stipe Mesic, a été, hier, aussi fréquentée par les représentants de la communauté internationale que les funérailles de son prédécesseur, le nationaliste Franjo Tudjman, avaient été désertée. Soixante et onze délégations avaient fait le voyage. Il y avait là la secrétaire d'Etat américaine Madeleine Albright, dont c'est le second voyage à Zagreb en un mois, son collègue allemand Joschka Fischer, ainsi que les présidents autrichien Thomas Klestil, turc Suleyman Demirel et tchèque Vaclav Havel. On remarquait également Filip Vujanovic, Premier ministre réformateur du Monténégro, et les opposants serbes Zoran Djinjic et Vladan Batic.

«Joignons nos efforts et créons la Croatie dont nous avons rêvée"», a lancé le président Mesic qui a promis de rapatrier tous les réfugiés de guerre, de renforcer les droits de l'homme et de la presse, d'améliorer les relations avec les pays voisins et de redresser l'économie. L'élection de Stipe Mesic a parachevé la victoire aux législatives, le 3 janvier, d'une large coalition ­ six partis du centre et de la gauche ­ dominée par les sociaux-démocrates.

Ce renversement de tendance, après dix ans de pouvoir sans partage des nationalistes, a suscité un courant de sympathie à l'Ouest, qui compte sur les effets induits non seulement sur la Bosnie, où Zagreb s'est engagé à laisser tomber les extrémistes croates, mais aussi sur la Serbie où, malgré les défaites militaires, les sanctions