Menu
Libération

L'iran plebiscite les reformistes. Ils obtiennent 130 des 170 sièges pourvus au premier tour.

Article réservé aux abonnés
publié le 21 février 2000 à 22h42

Le camp réformiste lui-même ne s'attendait pas à un raz de marée

d'une telle ampleur au premier tour des élections législatives qui se sont déroulées vendredi. Certes, une très large victoire des partisans du président Mohammed Khatami était prévisible, et les factions conservatrices, en multipliant les embûches à leur encontre, montraient qu'elles la craignaient. Mais personne n'osait imaginer que le taux de participation dépasserait les 80%, ce qui est sans précédent dans l'histoire de la République islamique. C'est cette participation extraordinaire qui explique le triomphe des candidats réformateurs (lire ci-contre). Ce scrutin est le sixième depuis l'instauration de la République islamique en 1979. Même si le Conseil des gardiens de la Constitution (qui a pour vocation de valider les candidatures) a refusé à des centaines de postulants le droit de se présenter, cette élection apparaît comme la plus démocratique depuis l'instauration du régime islamique.

Sans attendre les résultats définitifs ­ un second tour aura lieu en avril dans une soixantaine de circonscriptions ­, le président Khatami a déjà parlé de «nouveau chapitre en or de l'histoire du pays». D'après les derniers résultats partiels publiés hier soir, les factions réformatrices, dominées par le Front de la participation, ont obtenu 130 des 170 sièges pourvus dès le premier tour portant sur quelque 200 circonscriptions. Le Majlis (Parlement) comptant 290 députés, il leur suffit donc d'avoir 146 sièges pour déteni