Madrid, de notre correspondant.
L'ETA vient une nouvelle fois de prouver en lettres de sang que sa trêve est bel et bien rangée aux oubliettes. Il ne fait aucun doute, en effet, que l'organisation armée basque est responsable de la mort par voiture piégée d'un responsable socialiste régional et de son garde du corps, survenue hier à Vitoria (capitale de la région Pays basque).
Fernando Buesa Blanco, 53 ans, député et secrétaire général du Parti socialiste pour la province basque d'Alava, était accompagné de son garde du corps, une jeune femme policier non identifiée de la Ertzaintza, le corps de police régional. L'explosion s'est produite à 16h30 sur le campus universitaire de Vitoria, à 200 mètres du palais du président de la région basque, où une réunion du gouvernement basque avait attiré de nombreux journalistes. De source policière, Fernando Buesa et son garde du corps marchaient dans la rue quand la voiture piégée a explosé.
Il s'agit du deuxième attentat attribué à l'organisation séparatiste basque depuis qu'elle a annoncé la rupture de la trêve, le 3 décembre dernier. Le 21 janvier, un attentat à la voiture piégée avait déjà tué, à Madrid, le lieutenant-colonel Pedro Antonio Blanco Garcia, avec une charge explosive comparable de 20 kg de dynamite. Apparemment télécommandé, l'engin a détruit plusieurs autres véhicules garés dans les parages et provoqué une épaisse colonne de fumée noire.
A deux jours du début de la campagne électorale pour le scrutin général du 12 mars, c