Menu
Libération

Terrain glissant pour jospin en Israel. Son arrivée est précédée d'un couac diplomatique sur Jérusalem.

Article réservé aux abonnés
publié le 24 février 2000 à 22h38

Jérusalem, de notre correspondant.

De l'aveu d'un diplomate français, «c'est une visite très politique» que Lionel Jospin effectue depuis hier soir en Israël et dans les territoires palestiniens. Une visite à caractère franco-français qui servira de test à la cohabitation. Matignon dispute à l'Elysée l'une de ses chasses gardées: le Moyen-Orient, théâtre nostalgique de la politique arabe du général de Gaulle. De Jérusalem à Gaza, le Premier ministre suit les traces de Chirac, avec l'intention affichée d'éviter ses chausse-trapes. En 1996, la sécurité israélienne avait transformé la promenade présidentielle, derrière les remparts de la ville sainte, en parcours du combattant. Fini les mots ou les gestes qui fâchent. «La solidité et la profondeur des relations entre Israël et la France constituent pour mon gouvernement un objectif en soi», déclarait Lionel Jospin en novembre devant le Crif.

Le contexte n'est plus le même. Ehud Barak, à la différence de son prédécesseur, ne s'acharne pas à torpiller les négociations de paix. Il appartient à la même famille politique que Jospin. Les deux hommes s'apprécient. Mais le Premier ministre français ne vient pas seulement «tourner la page» Netanyahou. Il entend tirer un trait sur le contentieux créé par la guerre des Six Jours. «Il faut retrouver la vigueur et la dynamique qui avaient souffert de 1967», explique un diplomate.

Pour éviter toute brouille, les liens entre les deux pays ne doivent plus dépendre de l'attitude d'Israël envers s