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Libération

Toute l'Espagne dans la rue contre le terrorisme basque. Indignation et rage après l'attentat qui a tué un député.

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publié le 24 février 2000 à 22h38

Madrid, de notre correspondant.

Journée d'émotion unitaire en Espagne, au lendemain de l'attentat meurtrier commis mardi contre Fernando Buesa, un dirigeant socialiste basque, et son garde du corps. Hier, à travers tout le pays, des milliers de personnes ont manifesté leur rage et leur indignation contre ETA, auteur présumé de cette explosion à la voiture piégée survenue dans le campus de l'université de Vitoria, capitale administrative du Pays basque. A moins de trois semaines des élections générales (le 12 mars), le chef du gouvernement José Maria Aznar et Joaquin Almunia ont suspendu leurs obligations pour se joindre aux manifestations silencieuses qui ont réuni des milliers de personnes de Barcelone à Saint-Jacques de Compostelle et de Madrid à Séville.

Sur le parvis de la majorité des mairies d'Espagne ­ à une échelle plus restreinte ­, on a observé aussi des temps de silence. Hier, dans la soirée, des manifestations plus importantes étaient attendues à Madrid et à Barcelone. A Vitoria, le Parlement régional basque a approuvé une déclaration institutionnelle condamnant un «attentat contre la liberté de tous les Basques». La motion a été adoptée par tous les partis, en l'absence des députés de la coalition séparatiste Euskal Herritarrok (EH), proche d'ETA. Dans la matinée, toujours à Vitoria, les plus haut dirigeants du pays (ministres, leaders politiques, chef du gouvernement autonome basque) se sont inclinés devant les cercueils de Fernando Buesa, 53 ans, et de Jorge Die