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Libération

Téhéran: triomphe des réformateurs.

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publié le 28 février 2000 à 22h34

Au terme d'un long suspense, l'ancien président iranien Ali Akbar

Hachémi-Rafsandjani, tête de liste des conservateurs et des technocrates, a été élu in extremis au premier tour des législatives du 18 février en Iran, selon les résultats officiels définitifs annoncés samedi par le ministère de l'Intérieur. L'homme qui, après l'imam Khomeiny, disparu en 1989, a incarné le régime islamique n'a recueilli que 25,58 % des voix, dépassant ainsi de justesse la barre des 25 % nécessaires pour être élu au premier tour. Selon plusieurs analystes, cette élection résulte d'un «arrangement» entre factions, Rafsandjani ayant récupéré une partie des voix qui s'étaient portées sur sa fille, également candidate. Certains candidats ont d'ailleurs contesté le score réalisé par Rafsandjani, lequel a été établi après un «recomptage» des voix dans 105 urnes et à de longues tractations. Les réformateurs ont pris 29 des 30 sièges, le dernier revenant à Rafsandjani. Il n'y aura donc pas de second tour dans la capitale. Pour la première fois, une personnalité d'opposition, présentée par le Mouvement de la libération d'Iran (MLI, formation islamiste tolérée, mais interdite d'élection), a été élue. La quasi-totalité des élus sont ceux qui étaient présentés par le Front de la participation (FP, réformateurs), conduite par Mohammed-Reza Khatami, frère du président Mohammed Khatami. Celui-ci a réalisé un véritable plébiscite avec 61,21 %. Six femmes ont aussi été élues, dont l'épouse d'un religieux empriso