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Libération

Démission surprise de Jörg Haider. Le leader d'extrême droite autrichien a quitté la tête du FPÖ. Repli ou intox?

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publié le 29 février 2000 à 22h32

Hier, tard dans la soirée, la nouvelle est tombée comme un coup de

tonerre: Jörg Haider, président du FPÖ (droite populiste et xénophobe) depuis quatorze ans, a démissionné de la tête de son parti. La rumeur avait couru depuis le début de l'après-midi, alors que les dirigeants du FPÖ se réunissaient afin de débattre de la question des revenus de ses membres. Une règle, établie depuis cinq ans, stipule en effet que tout élu du FPÖ dont les indemnités durant sa fonction électorale dépassent 30 000 francs, doit reverser le surplus à un fonds social du parti. Ce que certains des nouveaux ministres (50 000 francs de revenu) refusaient de faire.

Pression internationale. Hier soir, tous les commentateurs cherchaient à comprendre les motivations exactes de Jörg Haider. Deux hypothèses sont possibles. Haider, conscient du danger que la pression internationale fait peser sur son pays, mise sur son retrait pour apaiser les critiques. Mais en agissant ainsi, Haider serait en contradiction totale avec le personnage qu'il s'est construit de défenseur des Autrichiens contre les diktats imposés par les «puissants» de Bruxelles. Même s'il a invoqué hier soir, pour expliquer son geste, son souci de «ne pas entraver le travail du gouvernement».

Autre raison, plus vraisemblable: un conflit très fort au sein du parti, notamment sur la question de cette limite des 30 000 francs.

Ce sont les Etats-Unis qui se sont réjouis les premiers de la démission de Haider. Le porte-parole du département d'Etat a