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Libération

Chirac arrondit les angles aux Pays-Bas. Le président français satisfait de sa visite d'Etat de quarante-huit heures.

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publié le 1er mars 2000 à 23h08

La Haye, envoyé spécial.

Heu-reux. «Et ce n'est pas une formule diplomatique.» Jacques Chirac l'a dit et redit sur tous les tons, hier avant de quitter La Haye, après une visite d'Etat de quarante-huit heure aux Pays-Bas. Pas besoin de passer par un coffee-shop, le président se shoote à la politique. Dopé par les difficultés de Jospin alors qu'il s'affiche aux côtés de Wim Kok, le Premier ministre socialiste néerlandais. Oubliées les tempêtes sur le nucléaire ou les dérapages chiraquiens sur ce «narco-Etat». «Nos relations sont devenues bonnes depuis quelques années», s'est félicité le président français, alors que Wim Kok annonçait un renforcement de la coopération dans la lutte contre les drogues synthétiques et leur commerce avec «la constitution d'équipes d'enquêtes» spécialisées (45% des saisies en France d'ecstasy et 60% d'amphétamines proviennent de Hollande). L'Europe a été au centre des discussions de la matinée. «La présidence française peut compter sur notre plein et entier soutien», a souligné Wim Kok. Jacques Chirac a visiblement commencé son lobbying dans l'optique de la présidence française de l'UE, à partir du 1er juillet. Jacques Chirac a rendu ensuite hommage à la Cour internationale de justice (CIJ) en réclamant que ses pouvoirs et ses moyens soient étendus. Avant de rendre visite au Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPI), également basé à La Haye. Oubliée, là encore, la polémique de décembre 1997 et les accusations de laxisme portées par