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Libération

Le repli tactique de l'autrichien Haider. Les conservateurs jugent que sa démission allège la pression.

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publié le 1er mars 2000 à 23h08

Vienne, de notre correspondant..

Atous ceux qui l'accusaient d'être «un chancelier de l'ombre», de tirer en coulisses les ficelles du gouvernement, Jörg Haider espère avoir apporté un démenti formel. «Je désire avant tout ne pas entraver le travail du gouvernement», a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse improvisée lundi soir vers minuit, peu après sa démission surprise de la présidence de son parti, le FPÖ. Jörg Haider aurait-il vraiment l'intention de rester bien sagement dans sa province méridionale de Carinthie, dont il est ­ et reste ­ gouverneur? Va-t-il cesser de perturber le travail du nouveau gouvernement par ses déclarations provocatrices? «Jamais», répond Alfred Gusenbauer, le nouveau chef des sociaux-démocrates, qui dénonce «la pure tactique d'un homme rompu à ce type de manoeuvres». «Fourberie politique», renchérit Alexander Van der Bellen, leader des Verts autrichiens, qui ne voit là qu'«une plaisanterie typique à la Haider».

Chancelier naïf. Dans ce concert de critiques et de scepticisme, le seul homme à donner foi à ce retrait de Haider de la scène politique, est le chancelier conservateur Wolfgang Schüssel. Apparemment peu inquiet de paraître naïf, l'homme au noeud papillon a déclaré que la démission de Jörg Haider va «apporter un signal de détente au niveau national et international». Pour ensuite ajouter: «Je ne pense pas qu'il s'agisse d'une tactique de la part de Haider, mais d'une offre sérieuse pour alléger la pression sur le gouvernement.»

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