Washington, de notre correspondant.
La victoire a été sans surprise, mais elle n'en était pas moins indispensable pour George W. Bush qui s'est nettement imposé comme candidat du Parti républicain à la présidentielle dans les trois Etats qui organisaient des «primaires», mardi. En Virginie, il a battu son rival John McCain par 53% des voix contre 44%. Dans l'Etat de Washington, par 58% contre 38%. Et dans le Dakota du Nord (où le choix se faisait par «caucus», c'est-à-dire des réunions de militants du parti) il l'a écrasé par 76% contre 19%. «Un pas de plus vers la victoire, un pas de plus vers un parti uni, un pas de plus vers la fin de l'ère Clinton-Gore!», a-t-il aussitôt proclamé, visiblement soulagé d'avoir surmonté la mauvaise passe de ses défaites, la semaine précédente.
Mais, à la vérité, tout se jouera mardi prochain pour le camp conservateur, quand des primaires auront lieu simultanément dans 13 Etats, avec pour enjeu pas moins de 613 délégués à la convention nationale qui choisira le candidat du parti à la présidentielle. C'est plus de la moitié du nombre (1 034) nécessaire pour s'assurer la nomination. «Nous restons les challengers, admet McCain. Mais nous gagnerons mardi.»
Rien n'est moins sûr. En fait Bush reste archifavori. Toutes les «primaires» à ce jour ont montré qu'il recueillait les voix de 70% des électeurs républicains. Si McCain l'a fait trébucher à plusieurs reprises, c'est uniquement parce qu'il a attiré sur son nom les voix d'électeurs non affiliés à