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Libération

Et pourtant il marche. Retour en fanfare au Chili pour Augusto Pinochet"" jugé inapte à comparaître en Europe.

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publié le 4 mars 2000 à 23h05

Augusto Pinochet ne sera pas resté assez longtemps sur le tarmac de

la base n° 10 des forces aériennes chiliennes pour pouvoir écouter Lili Marlène. Car c'est au moment où il était emporté en hélicoptère vers l'hôpital militaire de Santiago que la fanfare militaire a interprété cette chanson, l'une des préférées de l'ancien dictateur. La cérémonie organisée par les forces armées a en fait duré moins d'un quart d'heure. Le temps pour Pinochet de recevoir le salut des plus hauts représentants des forces armées et de s'entretenir quelques instants avec plusieurs membres de sa famille. Tous ses enfants se trouvaient parmi les invités. De nombreux militaires, actifs ou en retraite, étaient eux aussi présents, ainsi que quelques députés et sénateurs de droite.

La grande partie de cette foule n'a pas pu cacher sa surprise au moment où l'ancien dictateur chilien a choisi de se lever de sa chaise roulante pour donner l'accolade au commandant en chef des forces armées, le général Ricardo Izurieta. Les dernières images en provenance de Londres montraient en effet un homme très affaibli, pratiquement incapable de se hisser dans le fourgon chargé de le transporter vers des établissements médicaux anglais. Or, c'est un octogénaire souriant qui est descendu de l'appareil des forces armées.

C'est en marchant que Pinochet a ensuite décidé de se diriger vers l'hélicoptère qui l'attendait à une centaine de mètres. Aidé d'une béquille, il a devisé pendant quelques minutes avec les personnes qui