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Libération

Nouvelle charge européenne contre l'Autriche. Le ministre autrichien boycotté par ses homologues à Lisbonne.

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publié le 4 mars 2000 à 23h04

Lisbonne, envoyé spécial.

La pression sur le gouvernement autrichien ne faiblit pas. Hier, à Lisbonne, la ministre de la Justice, Elisabeth Guigou, a fait remonter la pression d'un cran en quittant la salle ­ en compagnie du ministre de l'Intérieur, Jean-Pierre Chevènement ­ lorsque son collègue autrichien, Dieter Boehmdorfer, membre du FPÖ de Jörg Haider, a pris la parole pour la première fois. Martine Aubry, la ministre des Affaires sociales, qui avait fait de même avec sa collègue belge le 11 février, doit se sentir moins seule: car, depuis, les autres ministres s'étaient abstenus de théâtraliser leur opposition. Cette fois, selon la ministre de la Justice, les Allemands, les Belges et les Italiens l'ont suivie" Avant de faire ce geste symbolique, Elisabeth Guigou a lu un court texte, rédigé avec ses homologues belge et italien, devant les Quinze réunis pour un Conseil des ministres informel «justice-affaires intérieures». Elle a appelé à «une vigilance attentive et constante pour que se resserrent les liens de la famille européenne autour de ses valeurs communes: la liberté, le droit, la justice, la dignité, le respect de l'autre, de sa culture, de son expression». Elisabeth Guigou a violemment dénoncé les propos de Haider sur les «aspects prétendument positifs de la politique du troisième Reich» ou ceux qui «relativisaient l'action des Waffen SS ou niaient l'abomination spécifique des camps de concentration».

«Nous ne voulons pas que l'on s'habitue à la présence de minis