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Libération

La droite européenne au bord de l'implosion. L'Autriche divise les eurodéputés.

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publié le 6 mars 2000 à 23h03

Le fantôme de Jörg Haider hantera trois jours durant l'hôtel

Intercontinental à Paris, où les 233 eurodéputés du Parti populaire européen (PPE) entament cet après-midi leurs journées d'étude. La présence, parmi eux, de sept élus du parti conservateur autrichien ÖVP leur vaut d'être privés de tapis rouge: il n'y aura ni cocktail à l'Elysée ni réception au Sénat pour la droite européenne.

Jacques Chirac, en première ligne du front anti-Haider quand les quatorze de l'UE ont décidé le gel des relations politiques avec Vienne, excluait évidemment de recevoir les sept de l'ÖVP. «Solidaire», le démocrate-chrétien allemand Hans-Gert Poettering, président du groupe PPE à Strasbourg, a refusé la mise en quarantaine de ses amis autrichiens. Du coup, la réception a été annulée, de même qu'une rencontre avec le président du Sénat, Christian Poncelet. Invité par raccroc, Valéry Giscard d'Estaing n'est, en revanche, que trop ravi de présider à la clôture le 8 mars.

Officiellement, l'Autriche n'est pas au programme de ces «journées d'étude». La majorité des membres du groupe aimerait faire une croix sur ce douloureux sujet qui a placé le PPE au bord de l'implosion. Mais la minorité franco-italo-belge continue de réclamer la «mise en congé» des conservateurs autrichiens, après leur alliance avec l'extrême droite de Jörg Haider. Déposée par l'UDF, le PSC belge et les démocrates-chrétiens italiens, la motion réclamant leur bannissement a fait un tel grabuge à la dernière réunion du PPE, le 2 févr