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Libération

Macias reporte sa tournée algérienne

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Souhaité par le chef de l’Etat, le retour du chanteur l’a finalement gêné.
publié le 6 mars 2000 à 23h02

Enrico Macias n’ira pas en Algérie, comme prévu du 16 au 28 mars. Le chanteur juif pied-noir a reporté hier sine die sa tournée, en expliquant cette décision uniquement par des «raisons d’organisation» portant sur la «sécurité et le confort artistique». «Je n’aurais pas accepté un report pour des raisons politiques», a-t-il assuré, non sans ajouter que » «aller dans ce pays n’est pas comme aller dans d’autres endroits». «Le risque n’est pas zéro. Je suis chanteur, pas Don Quichotte ou un héros, a-t-il indiqué. Je ne veux pas faire prendre des risques à ceux qui m’accompagnent.» «Parole». La veille, samedi, le chanteur jurait que rien ne le ferait renoncer à ce retour dans son pays natal. «La situation est telle que je n’ai plus le droit, ni la volonté de reculer, s’emportait-il dans une interview. Chez nous les Algériens, car je me considère comme un Algérien pur et vrai, quand on donne une parole, on ne la change pas.»

Pourquoi Enrico Macias a-t-il donc brutalement renoncé? «L'organisation a été débordée par les demandes», avance-t-il en affirmant avoir été «mis devant le fait accompli» par l'annonce, samedi à Alger, du limogeage du directeur de l'Oref, l'office étatique chargé d'organiser la tournée. Cette décision «ne vient ni de moi ni du gouvernement algérien», a-t-il cru bon de souligner.

Prétexte. En réalité, le renvoi d’Abdelhamid Bouhrour «pour manquement à la discipline de travail» ­ il se serait rendu à Paris sans autorisation! ­ paraît avoir été l’ultime