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Libération

Pinochet embarrasse le gouvernement chilien. Le retour du dictateur divise le pays plus que prévu.

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publié le 6 mars 2000 à 23h02

Santiago, de notre correspondant.

Premier à saluer Augusto Pinochet à son arrivée au Chili, le commandant en chef de l'armée, Ricardo Izurieta, a également été le premier invité de Pinochet. C'est dans une maison du quartier résidentiel de la Dehesa que l'ancien dictateur reçoit ses hôtes depuis samedi, son séjour à l'hôpital militaire ayant duré moins de neuf heures.

Tribune. Le trottoir qui fait face à cette résidence s'est du coup transformé en véritable tribune. L'un des fils de Pinochet, Marco Antonio, a précisé samedi que son père était très fatigué et qu'il avait besoin de se reposer. Une situation qui, selon lui, empêche actuellement son père de quitter Santiago. Car son transfert dans une propriété que possède l'armée chilienne sur la côte pacifique, à environ 150 kilomètres de Santiago, est actuellement à l'étude. Sa fille Jacqueline a, elle, expliqué que Pinochet ne se rendrait pas samedi prochain au Congrès pour assister à l'investiture du nouveau président, Ricardo Lagos. Mais elle a également précisé qu'elle ne pensait pas que son père renoncerait à son statut de sénateur à vie. Personne n'ose en fait vraiment imaginer que Pinochet puisse s'asseoir de nouveau dans son fauteuil de sénateur. Il n'existe cependant aucun moyen de l'en empêcher. «Tant qu'il sera sénateur, il a le droit d'assister aux réunions du Sénat et personne ne peut s'y opposer», a déclaré le président du Sénat, Andrés Zaldivar.

Protestation. Sa présence au Sénat samedi prochain pour l'investiture