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Libération

Kosovo: Kouchner tire la sonnette d'alarme à l'ONU. Il réclame une clarification du futur politique de la province.

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publié le 7 mars 2000 à 22h50

New York, de notre correspondant.

C'est un cri d'alarme en forme d'avertissement que Bernard Kouchner a lancé hier devant le Conseil de sécurité de l'ONU. Venu à New York pour présenter son rapport sur la situation au Kosovo, le représentant spécial de l'organisation dans la province s'est inquiété du manque de «clarté en ce qui concerne [ses] objectifs politiques ["] et des ressources nécessaires à la poursuite de [sa] tâche». Avant d'assurer que si la communauté internationale «n'est pas complètement derrière [nos] efforts, alors ces efforts risquent d'échouer».

Dialogue avec Belgrade. Insistant sur le fait que la Minuk, la mission onusienne d'administration du Kosovo, avait su faire face à l'urgence dès la définition de son mandat en juin 1999, dans le cadre de la résolution 1244, Bernard Kouchner a estimé que le processus de transition politique évoqué par l'Onu devait être précisé. Il a notamment demandé, à plusieurs reprises, une «meilleure définition de "l'autonomie substantielle» dont doit bénéficier un jour la province. L'homme politique français a également posé le problème d'un éventuel dialogue avec Belgrade, afin de mettre en place «un Etat dans l'Etat» suivant le modèle proposé par les accords de Rambouillet. Il a en outre proposé de passer «un contrat avec tous les Kosovars ["] qui pourrait prendre la forme d'une constitution intérimaire qui garantirait la protection de toutes les communautés et leur droit à vivre en paix au Kosovo».

Tout au long de son intervent