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Libération

Le duel Bush-McCain du Megamardi. Si, côté démocrate, Al Gore est assuré de rafler la mise,tout n'est pas joué côté républicain.

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publié le 7 mars 2000 à 23h01

Washington, de notre correspondant.

L'élection présidentielle américaine suscite un intérêt comparable à la campagne victorieuse de Clinton en 1992. Le New York Times rendait hommage dans son éditorial du 5 mars aux quatre principaux candidats à la candidature ­ les républicains George W. Bush et John McCain, et les démocrates Bill Bradley et Al Gore ­ pour «avoir ravivé l'intérêt du public pour le processus électoral». Pourtant, il y a quelques mois à peine, la bataille paraissait être finie avant d'avoir commencé. Les deux «dauphins» choisis par les grandes machines politiques ­ Bush dans le camp conservateur, Gore pour les démocrates ­ semblaient assurés d'être les protagonistes de la présidentielle du 5 novembre. Le «mégamardi» ­ cette journée de primaires dans 15 Etats ­ va peut-être consacrer ces deux favoris. Ils sont en mesure de rafler aujourd'hui le tiers des délégués (1) dont ils ont besoin pour se faire désigner comme candidat à la présidentielle par les conventions de leur parti respectif. Mais aucun analyste ne se hasarde à prédire le résultat d'une journée où tout est encore possible.

Côté démocrate, le vice-président Gore peut espérer être investi. L'ex-sénateur Bradley a un moment donné l'illusion de pouvoir s'imposer en profitant de l'usure du «clintonisme» et en promettant aux démocrates de leur redonner une image «propre» après les turpitudes (imaginaires ou réelles) de l'ère Clinton-Gore. Mais son style rasoir et son idéologie «libérale» (au sens américai