Jérusalem, de notre correspondant.
Il a fallu deux rencontres surprises entre Yasser Arafat et Ehud Barak pour faire repartir le processus de paix. Près de Tel-Aviv, mardi soir, puis dans un hôtel de Ramallah, en Cisjordanie, hier après-midi, les deux hommes ont renoué le dialogue, sans pour autant rompre la glace. Ils n'ont pas fait de déclaration et ont laissé l'émissaire américain, Dennis Ross, annoncer la bonne nouvelle: les négociations, bloquées depuis un mois, reprendront dans la seconde moitié de mars après la fête musulmane du Sacrifice. Elles auront «pour objectif d'aboutir le plus vite possible à un accord-cadre afin de permettre la signature d'un traité de paix (à la date prévue du) 13 septembre», a expliqué le diplomate.
Parrain américain. Cette fois, Israéliens et Palestiniens ne se retrouveront pas sur leurs terres, mais à Washington, sous le regard attentif de l'administration Clinton. Sur ce point, Ehud Barak a dû céder aux exigences de Yasser Arafat. Le Premier ministre travailliste, qui sollicite l'aide des Etats-Unis sur le volet syrien, ne voulait pas d'intervention extérieure dans les pourparlers qu'il mène avec les Palestiniens. Ces derniers reprochaient à Israël d'avoir donné la priorité à la Syrie et réclamaient l'entremise du «parrain américain».
Yasser Arafat n'a pas obtenu la suppression pure et simple de l'accord-cadre. Il souhaitait brûler cette étape intermédiaire, qui devait s'achever, selon le calendrier initial, le 13 février, et entamer dès ma