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Libération

Etats-unis : la vraie campagne commence. Les favoris, républicain et démocrate, sont sûrs d'être désignés par leur parti après leur victoire au «mégamardi».

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publié le 9 mars 2000 à 22h58

Washington, de notre correspondant.

La bataille pour la Maison Blanche a véritablement commencé mardi, et elle opposera George W. Bush, gouverneur du Texas et candidat du Parti républicain, à Al Gore, vice-président des Etats-Unis et candidat du Parti démocrate. Les victoires que l'un et l'autre ont remportées dans les primaires du «mégamardi», organisées dans 16 Etats, dont certains des plus peuplés et des plus importants du pays, leur assurent d'être désignés comme candidat par les conventions nationales de leurs partis en août. Leurs rivaux, le sénateur John McCain (républicain) et l'ex-sénateur Bill Bradley (démocrate), devraient annoncer leur retrait dans les jours qui viennent et ce, bien que des primaires continueront jusqu'au 6 juin. Bush et Gore sont donc entrés en campagne dès mardi soir. Leur objectif premier est la conquête d'ici le scrutin du 5 novembre du «centre vital» ­ l'électorat modéré, de moins en moins lié aux deux grands partis, qui est indispensable à qui veut être élu à la présidence.

Gore, depuis son QG de Nashville (Tennessee), a promis d'être le garant de la prospérité et de la poursuite de la politique de réformes modérées, graduelles, qui est la marque du «clintonisme». «Vous n'avez encore rien vu!», s'est-il écrié, évoquant des lendemains qui chantent, à condition, a-t-il ajouté, «de ne pas retomber dans les politiques de faillite d'il y a huit ans» ­ c'est-à-dire la gestion républicaine dont le président George Bush avait été le maître d'oeuvre a