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Libération

Après l'assassinat de l'un des avocats de Nawaz Sharif. Terreur et accusations sur le procès de l'ex-Premier ministre pakistanais

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publié le 14 mars 2000 à 22h52

Procès aux retombées nationales et internationales, celui de

l'ex-Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif, renversé en octobre par les militaires, s'est ouvert hier en l'absence de ses avocats. L'audience a été suspendue jusqu'à aujourd'hui, le prévenu ayant demandé à consulter ses défenseurs. Cette absence est la conséquence de l'assassinat par un commando de l'un des avocats de Sharif. Me Iqbal Radh avait été criblé de balles, vendredi, dans son cabinet du centre de Karachi, par trois tueurs qui ont également abattu un employé et un ami de l'avocat. «Il peut s'agir d'une tentative de sabotage du bon déroulement du procès de Nawaz Sharif», avait alors déclaré le commissaire Aktar Hussein Gorchani. Samedi, au lendemain de l'attentat, les avocats de la défense avaient exigé que soit déplacé le lieu du procès, qui en est au stade des réquisitions.

Piraterie. Nawaz Sharif; qui a été destitué le 12 octobre par le général Pervez Musharraf, son frère Shahbaz qui fut le gouverneur de la province du Pendjab, et cinq autres anciens responsables pakistanais sont jugés par le tribunal antiterroriste de Karachi pour piraterie aérienne, enlèvement, tentative de meurtre et terrorisme. L'ancien Premier ministre est accusé notamment d'avoir empêché l'atterrissage de l'avion transportant le général Musharraf au risque de causer la mort de celui-ci et de son entourage. Le putsch, ou son prétexte, avait été provoqué par la décision de Nawaz Sharif d'ordonner «la mise à la retraite avec effet