Moscou, de notre correspondant.
«M oi soussigné, Brice Fleutiaux, citoyen français, je déclare être vivant.» Ces mots, suivis d'une date, le 19 janvier 2000 et de sa signature, ce sont les derniers signes de vie reçus par Dana, l'épouse du photographe français, retenu comme otage en Tchétchénie depuis le 1er octobre.
Depuis, rien. Rien qui ne donne la moindre nouvelle de lui ou d'une avancée dans d'hypothétiques négociations. «J'avais l'impression que les choses étaient bloquées», a jugé Dana. Alors, encouragée par l'association Reporters sans frontières, elle a décidé de faire le voyage jusqu'à Moscou. Pour essayer d'en savoir plus, et de faire bouger les choses. Persuadée aussi que, dans un contexte qui a vu plusieurs libérations d'otages ces derniers temps et à quinze jours de l'élection présidentielle russe, «la période était assez favorable».
L'ex-KGB. Hier, toute la journée, elle a rencontré les personnes chargées du dossier à l'ambassade de France et surtout elle a fait le tour des autorités russes concernées. D'abord le FSB (ex-KGB), en la personne du numéro deux entouré de plusieurs collaborateurs: «Malheureusement les gens directement impliqués étaient sur le terrain», a déclaré Dana, hier soir, lors d'une rencontre avec les journalistes français en poste à Moscou. Ensuite elle a rencontré des représentants du ministère des Affaires étrangères et enfin un vice-ministre du ministère de l'Intérieur (MVD). Aucune information précise n'est sortie de ces rencontres, mais l