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Libération

Tournée de Clinton en terrain nucléaire. Le président américain se rend en Inde, puis au Pakistan.

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publié le 18 mars 2000 à 23h31

New York, de notre correspondant.

«Nous allons essayer d'intervenir sur les dossiers qui nous préoccupent: le nucléaire bien sûr, mais aussi le Cachemire. Personne ne dit que cela sera facile.» A la veille d'une visite à haut risque de Bill Clinton en Inde et au Pakistan, la Maison Blanche restait prudente, hier, sur les objectifs avoués du président américain. Dès dimanche, Clinton va se retrouver ainsi au beau milieu d'une région que les experts internationaux considèrent aujourd'hui comme l'une des plus instables de la planète, sous la menace d'un conflit vieux de cinquante ans entre deux frères ennemis qui n'hésiteraient pas à recourir à l'arme nucléaire. Depuis le printemps 1998 donc, qui a vu New Delhi, puis Islamabad, procéder à plusieurs essais nucléaires, l'administration américaine temporisait sur la nécessité d'une visite en Inde, prévue depuis longtemps ­ la première d'un président américain depuis Jimmy Carter en 1978. Finalement le voyage de six jours, qui comprend un arrêt au Bangladesh, a été annoncé il y a quelques semaines. Et Clinton, après de longues consultations, a décidé d'y ajouter une étape de quelques heures au Pakistan. Malgré les protestations officielles de New Delhi.

Rarement, il est vrai, la tension aura été aussi grande entre les deux pays. Il y a un an pourtant, New Delhi et Islamabad semblaient avoir repris la route du dialogue. A grand renfort de publicité, le Premier ministre indien, Atal Behari Vajpayee, s'était alors rendu en bus dans la