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Libération

Tunisie, Maroc, Algérie: étude comparée.

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Les trois pays et leur dirigeant vus par les Français.
publié le 20 mars 2000 à 23h30
(mis à jour le 20 mars 2000 à 23h30)

La confrontation est virtuelle, mais elle risque de faire mal quand même. Le hasard des élections, ceux de la médecine aussi, ont voulu qu'en moins d'un an la Tunisie, le Maroc et l'Algérie aient vu le pouvoir changer d'hommes ou, au contraire, devoir rester entre les mêmes mains. Trois pays, trois régimes, mais une même bataille, celle de l'image. Plaire, séduire, à l'intérieur du pays pour certains, mais à l'étranger pour tous. C'est à qui se présentera comme le plus moderne, le plus démocrate. Dans ce contexte, l'institut de sondage parisien CSA a effectué une étude comparée sur l'image de ces pays et de leurs dirigeants auprès de la population française (1). Lune de miel. A en croire les résultats, le Maroc arrive bon premier, au point que Roland Cayrol, le directeur, parle de «véritable lune de miel dans l'opinion française aussi bien pour le pays que pour son souverain». A l'autre bout du spectre, la position de l'Algérie apparaît comme «préoccupante». 76% des Français ont ainsi une bonne image du Maroc, chiffre qui dégringole à 13% pour l'Algérie. Entre le pays catalogué comme celui des massacres et celui dont le roi pose avec des lunettes de soleil comme au cinéma, cet écart presque caricatural étonnera peu.

Ce jeu de l'apparence s'affine en revanche lorsqu'il s'agit de croiser ce que les Français pensent d'un pays et la façon dont ils jugent son dirigeant. Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, qui s'évertue à s'autocomparer à Charles de Gaulle et multiplie