Air Force One, l'avion du président des Etats-Unis, venait à peine
de se poser à New Delhi (Inde) que la nouvelle est tombée. Trente-six sikhs venaient d'être massacrés au Cachemire indien, le territoire disputé entre les deux puissances nucléaires que sont l'Inde et le Pakistan. Cette tuerie vient rappeler à Bill Clinton la gravité de la situation en Asie du Sud.
Ce massacre le premier contre la minorité sikh au Cachemire a été perpétré lundi soir dans le village de Chadisinghpoora, à 70 kilomètres au sud de Srinagar, capitale du Jammu-et-Cachemire. Selon des témoins, une trentaine d'hommes armés portant des uniformes de l'armée indienne ont fait irruption dans ce village de 2 000 habitants, à 90% sikh, en affirmant être à la recherche de militants islamistes, ont demandé aux hommes de sortir de chez eux, les ont rassemblés en deux groupes avant de faire feu sur eux. Les sikhs sont une minorité religieuse qui représente à peine 2% de la population indienne, mais dont l'influence est importante dans le commerce et l'armée.
Retenue. Si Bill Clinton s'est déclaré «scandalisé» par ce massacre tout en appelant à «faire preuve de retenue», le Premier ministre indien Atal Behari Vajpayee a dénoncé la «purification ethnique» contre les minorités non-musulmanes du Cachemire. New Delhi n'hésite pas à dénoncer la responsabilité du Pakistan dans cette affaire. Le conseiller du Premier ministre indien pour la sécurité nationale, Brajesh Mishra, a ainsi affirmé que son pays avait la pre