New York, de notre correspondant.
Les conclusions sont explosives. Selon un rapport de l'ONU, publié hier, à moins d'une révision radicale de leurs politiques sociales et économiques, plus précisément de leurs systèmes de retraite, la majorité des pays industrialisés auront besoin de centaines de millions d'immigrants d'ici à l'an 2050 afin de maintenir l'équilibre actuel entre population active et population inactive. Dans le seul cas européen par exemple, si l'UE veut posséder en 2050 le même ratio de quatre ou cinq actifs pour un retraité, elle devra faire appel à environ 700 millions d'immigrés!
Les chiffres font office de véritable épouvantail pour nombre de gouvernements européens et mondiaux au sein desquels la question de l'immigration reste l'un des thèmes politiques les plus délicats, surtout en période économique défavorable. Devant de tels résultats, les démographes de l'ONU estiment donc qu'au-delà même de leur flux migratoire, les nations les plus développées seront contraintes à des réaménagements douloureux touchant à l'âge de la retraite, mais aussi aux cotisations et aux prestations en vigueur.
Intitulée: «Migration de remplacement: une solution au déclin et au vieillissement de la population?», l'étude de 144 pages a été réalisée par la «division de la population» des Nations unies. Elle part de deux constats très simples observés par tous les démographes à travers le monde: le vieillissement de la population et son déclin dans de nombreux pays industrialisés