Lisbonne, envoyés spéciaux.
La poisse: Wolfgang Schüssel s'est évidemment retrouvé à l'extrême droite du groupe formé par les chefs d'Etat et de gouvernement accompagnés de leurs ministres des Affaires étrangères pour la traditionnelle «photo de famille» qui accompagne les sommets européens" Ou plutôt pour la «photo de groupe»: Paris et Bruxelles ont expliqué que les Quinze ayant quelques «problèmes de famille», il valait mieux se passer de ce cliché malencontreux. La présidence portugaise de l'Union a dû se résoudre à annuler, in extremis, la cérémonie. Mais elle a trouvé la parade afin qu'Antonio Guterres, le Premier ministre, soit tout de même immortalisé au milieu de ses pairs. Le président mexicain, venu à Lisbonne pour signer un accord de libre-échange avec l'Union, a servi d'alibi: les Quinze se sont donc laissé photographier, hier, avec Ernesto Zedillo en guest star.
«Rester cohérent». Pour éviter tout incident, les Portugais avaient assigné une place à chacun, Jacques Chirac, Lionel Jospin et le Belge Guy Verhofstadt, les plus hostiles au gouvernement autrichien, étant éloignés au maximum de Schüssel. C'est Tony Blair qui s'y est collé, et il n'a pas rechigné à échanger quelques mots avec celui qui est aussi son voisin de table au Conseil européen. «Il est naturellement très poli», a commenté sobrement Alastair Campbell, son porte-parole.
Seul le ministre des Affaires étrangères belge, Louis Michel, a boycotté la photo. «A partir du moment où Guy Verhofstadt y était,