Tout en reconnaissant que la réunification de Taiwan et du continent
prendra du temps, Pékin a prévenu hier que l'île «rebelle» faisait toujours partie de la Chine, qu'elle le veuille ou pas" «L'élection des dirigeants de Taiwan ne saurait changer le fait que Taiwan fait partie de la Chine», a réaffirmé le vice-Premier ministre chinois Qian Qichen, qui s'exprimait lors d'une «conférence nationale» de deux jours réunissant les responsables du dossier taïwanais de l'ensemble du pays.
Il a employé un langage musclé pour rappeler à l'ordre le président élu taïwanais Chen Shui-bian, un homme au passé indépendantiste, suspect aux yeux de Pékin: «La vie et la sécurité» des Taïwanais risquent d'être compromises si les autorités de l'île «complotent» l'indépendance de Taiwan, a-t-il dit. «Aucune forme d'indépendance ne peut être tolérée», a-t-il averti. Il a rappelé que l'acceptation préalable du «principe de la Chine unique», par lequel l'île est censée faire partie de la Chine, était la condition sine qua non d'une solution «pacifique». Si ce principe est accepté, a-t-il dit, «les dirigeants de Taiwan peuvent venir sur le continent pour discuter et nous sommes également prêts à aller à Taiwan. Dans le cas contraire, il n'y aurait rien à discuter». Dans le même temps, le quotidien officiel de langue anglaise China Daily a souligné hier que la réunification avec Taiwan «est plutôt compliquée et ne pourra pas être résolue instantanément»" A Taipei, la victoire de Chen Shui-bian, la sema