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Libération

Clinton-Assad: la paix suspendue. A Genève, l'Américain et le Syrien ont échoué à débloquer le dossier du Golan.

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publié le 27 mars 2000 à 23h16

Genève, de notre correspondant.

Le sommet de Genève a échoué. Bill Clinton n'est pas parvenu, en plus de trois heures d'entretiens, à convaincre les Syriens de revenir à la table des négociations où ils avaient laissés seuls les Israéliens au début de l'année. Le Syrien Hafez el-Assad ­ qui jusqu'ici s'est toujours tenu à distance des négociations sans y participer personnellement ­ avait certes accepté de rencontrer le président américain. Mais bien davantage que pour entrer dans la danse, c'était pour lui rappeler ses exigences: pas de négociation sans la garantie israélienne d'un retrait du Golan sur la frontière d'avant la guerre des six jours de juin 1967.

En fin de soirée hier, le porte-parole de la Maison Blanche Joe Lockhart n'a pas laissé l'ombre d'un espoir: «Les divergences (entre les deux parties) restent significatives», a-t-il annoncé en soulignant qu'«aucune date n'a été fixée» pour la reprise des négociations. Il n'a cependant donné aucun détail sur la substance des discussions. Tout juste s'est-il contenté d'affirmer que «tous les sujets avaient été mis sur la table». Aussi bien Bill Clinton que Hafez el-Assad se sont refusés de leur côté à répondre aux questions des journalistes, et encore moins de manière conjointe. Un porte-parole syrien s'est contenté de distribuer un communiqué faisant porter le chapeau de l'échec aux Israéliens, qui, selon Damas, mettent toujours des «obstacles» sur le chemin de la reprise des négociations. L'émissaire américain au Proc