Les combattants tchétchènes se sont rappelés ce week-end au bon
souvenir des électeurs russes. L'opération la plus spectaculaire, si elle se confirmait, serait la reprise par quelque 2 000 rebelles tchétchènes de la ville de Nojaï-Iourt (sud-est de la Tchétchénie), près de la frontière du Daguestan, qui avait été conquise en janvier par l'armée fédérale. C'est en tout cas ce qu'annonçait hier l'agence russe Interfax, citant des sources militaires. L'annonce a aussitôt été suivie d'un démenti officiel russe. «Il s'agit de propagande destinée à faire monter la tension», a affirmé le porte-parole du ministère de la Défense.
Ailleurs, toutefois, de nombreux incidents ont été signalés de source officielle. Les forces russes ont ainsi désamorcé à temps une bombe dans un bureau de vote à Znamenskoïe (nord de la Tchétchénie), ainsi que des explosifs posés sur une voie ferrée dans la même région. Les positions russes à Vedeno (sud-est) ont été attaquées au mortier par les indépendantistes tchétchènes, selon des sources officielles à Moscou. Dans le même temps, l'aviation russe a effectué 120 missions aériennes, notamment dans la région de Nojaï-Iourt (sud-est). Selon Moscou, la rébellion compterait environ 3 000 combattants, dont la plupart seraient retranchés dans les montagnes du Sud.
Les Russes ont considérablement renforcé les mesures de sécurité en Tchétchénie, contrôlant strictement le déplacement des véhicules et fermant la frontière avec la république voisine d'Ingouchie. Dans