Pékin, de notre correspondante.
Bao Tong, l'ancien conseiller du chef réformiste du Parti communiste chinois, Zhao Ziyang, limogé voilà onze ans pour s'être opposé à la répression du mouvement démocratique de Tiananmen, fait toujours l'objet de harcèlement policier. C'est pour protester contre ce traitement, que Bao Tong, a envoyé, le 13 mars, une lettre aux autorités chinoises. Une copie est également parvenue à Mary Robinson, le haut-commissaire des Nations unies chargé des droits de l'homme, alors que siège actuellement la commission de Genève, qui pourrait bien, cette année, sanctionner la Chine, sous la pression des Américains et des Européens. La lettre de Bao Tong est rendue publique aujourd'hui par l'organisation américaine Human Rights Watch in China.
Bras droit de Zhao Ziyang, qui a été également Premier ministre jusqu'en 1988, Bao Tong a été à l'initiative de nombreuses réformes économiques, entreprises dans les années 80. Il a été arrêté le 26 mai 1989, en plein coeur des événements de Tiananmen, alors qu'il se rendait à une réunion du Comité central. Il a été relâché en 1996, puis maintenu en résidence surveillée pendant un an. Ses droits politiques ont été finalement restaurés en mai 1998. L'an dernier à cette époque, Bao Tong a demandé une révision du verdict de Tiananmen. Le mouvement démocratique de 1989, qui avait secoué toutes les grandes villes chinoises a en effet été qualifié de «contre-révolutionnaire» par le Parti communiste, ce qui a ouvert la voie à u