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Libération

Al Gore veut garder le petit Elian aux Etats-Unis. Le candidat à la Maison Blanche veut accorder le statut de résident permanent au petit Cubain et à son père.

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publié le 1er avril 2000 à 0h22

Miami, envoyé spécial.

Le «démon» est à l'oeuvre. Pour Ileana Alonso, qui vient de passer trois jours à prier Dieu devant la maison d'Elian Gonzalez, il n'y a aucun doute. «C'est Castro qui a ordonné au père de venir ici. Cela fait des semaines que cela dure et le père n'a pas bougé le petit doigt. S'il arrive, il va se déplacer avec les services secrets cubains et ils vont enlever l'enfant. Il faut être très prudent.»

A l'apogée d'une crise de quatre mois autour d'Elian Gonzalez, le Lider Maximo a, à l'évidence, réussi une nouvelle fois l'un de ses «coups» dont il a le secret. Sa proposition, mercredi soir, d'envoyer aux Etats-Unis le père du garçon, Juan Miguel, pour en assurer la garde jusqu'à ce que son sort soit fixé, a pris tout le monde de court. Tant les partisans du retour d'Elian sur son sol natal que ceux qui veulent «lui offrir un avenir sur la terre de la liberté».

Condition première. A Miami, les services d'immigration (INS) ont ainsi suspendu jusqu'à lundi leurs négociations avec la famille d'Elian et son grand-oncle Lazaro, qui assure sa garde depuis qu'il a survécu, en novembre, au naufrage du bateau sur lequel il tentait de fuir l'île castriste avec sa mère. A en croire différentes sources autour des entretiens, «on ne discute plus aujourd'hui de la même chose». Jusque-là, l'INS exigeait que la famille s'engage à restituer l'enfant si elle perdait l'ultime procédure d'appel, prévue en mai. Désormais les services d'immigration vont tenter de convaincre l'entour