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Libération

Une pratique courante en Grande-Bretagne.

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Depuis 1991, policiers, prévenus et avocats s'y sont fait.
publié le 5 avril 2000 à 0h16

Pourquoi l'enregistrement des gardes à vue serait-il un handicap pour le bon déroulement de l'enquête? Interrogés à Scotland Yard, au Metropolitan Office ou encore à la Police Federation, les porte-parole des différentes sections policières semblent dans l'ensemble trouver le débat français autour de la question quelque peu étrange. En Grande-Bretagne, la PACE (Police Act Criminel Evidence) qui correspond à l'enregistrement des gardes à vue, existe depuis 1984 et est appliquée dans l'ensemble des commissariats du Royaume-Uni depuis 1991. L'entretien s'effectue selon des règles très strictes. Le suspect est d'abord conduit dans une pièce par des policiers dont un inspecteur, et un avocat choisi par le client ou commis d'office. C'est en sa présence que commence l'interrogatoire. Les discussions débutent toujours par une question du policier en charge de la garde à vue. Il doit impérativement déclarer dans l'ordre, l'heure, le jour, le nom du gardé à vue, s'il désire bien un avocat. Sans oublier le montant de la caution pour une éventuelle libération. L'entretien peut alors débuter. Atmosphère. Première précaution: une voix préenregistrée annonce un décompte sur la cassette recueillant les auditions. Ce qui rend impossible un montage. Ensuite il y a la présence de l'avocat. Comme le souligne un policier: «On imagine mal alors un suspect se jeter à terre en criant qu'on le frappe. Et puis même si c'était le cas, lorsque vous bousculez violemment quelqu'un, cela s'entend obligat